Qui a déjà pris les transports en commun parisiens avec une poussette ?

Un jour par beau temps, quand notre bébé avait un peu moins d’un an, les parents inconscients que nous étions mon mari et moi, avons décidé d’aller sur Paris avec bébé en transport en commun. (Nous habitons en région parisienne.)
On prépare tout, le sac à langer avec 10 couches, on ne sait jamais si Mimy a des problèmes de ventre. Au moins 5 repas et biberons, on ne sait jamais si on se trouve coincé quelque part, au moins notre bébé ne mourra pas de faim. Une couverture au cas où il fait froid. La poussette dernier cri de Bébé Confort et quelques jeux attachés dessus. (je parlerai des poussettes Bébé Confort un jour. Elles ne sont pas pratiques du tout)
Nous voilà donc partis pour prendre le RER. Là pas de souci particulier puisqu’il y a un ascenseur pour accéder au quai. Une fois dans le RER à 2 étages, nous nous retrouvons bloqués entre les étages puisque les escaliers sont trop étroits pour qu’on accède aux compartiments avec siège. Et les seuls qu’il y avait à ce niveau là sont pris par les gens qui ne pensent même pas à nous laisser la place. Mais ce n’est pas grave, c’est le matin, on est encore en forme.

Arrivés à Gare du Nord, c’est le parcours du combattant qui commence. C’était le week end et pourtant tout le monde « courait » dans tous les sens. On avait l’impression de les gêner tout le temps. (Ca me rappelle moi avant d’avoir mon bébé. Je suis toujours demandée pourquoi les gens sortaient avec leur bébé dans une poussette. Ca gêne tout le monde… je sais, je n’étais pas très compatissante à l’époque)
Pour atteindre le quai du métro, pas d’ascenseur… et même pas d’escalator. Les escaliers sont super étroits et les gens qui arrivaient en face nous regardaient méchamment. Méchant tout le monde !
Ouf, enfin sur le quai, nous étions en sueur après avoir porté la poussette trop lourde avec un bébé qui ne pesait pourtant que 6-7 kg.

Super, on va pouvoir prendre le métro tranquillement maintenant.

Là le métro arrive. Je ne me souvenais pas que l’entrée était si étroit. Comment faire passer la poussette entre les pieds des passagers assis sur les strapontins et les barres au centre ? Et bien, comme on peut. On a dû rouler sur les pieds d’un vieux qui nous a sorti méchamment : « Moi quand mes enfants étaient petits, je prenais jamais la poussette. Je les portais tout le temps avec ma femme et j’ai eu plein d’enfants ». Merci Monsieur, on n’y avait pas pensé. Et comment te promener toute la journée sans ta casser le dos et si ton bébé veut se reposer, tu fais comment ?
Donc après avoir failli en venir aux mains avec ce gentil Monsieur, nous voilà enfin arrivés à notre destination. Bon je ne vous raconte pas le retour, c’était à peu près pareil. Tout ça pour dire que je suis désolée d’avoir été méchante envers les familles avec poussette dans une vie antérieure. Je me lèverai de mon strapontin pour laisser passer les poussettes maintenant. Je céderai même ma place aux mamans pour qu’elles puissent souffler un peu. Et j’aiderai les femmes qui doivent porter la poussette pour monter ou descendre les escaliers du métro.

En conclusion, les transports en commun parisien ne sont pas du tout adaptés aux familles avec poussette et donc surement pas aux handicapés moteurs non plus.

Pooky