Le jour de mon accouchement

Je suis en train de lire un livre dans lequel des parents ont raconté le jour de l’accouchement. Cela m’a fait me replonger le jour où j’ai mis ma fille au monde, il y a 22 mois. Avec mon mari, on reparle souvent de ce jour ou plutôt de cette nuit qui est pour nous un très bon souvenir.
Pour ne pas l’oublier, je vais le raconter sur ce blog. Si cela ne vous intéresse pas, ne le lisez pas, mais si cela vous intéresse, je suis contente de partager cette expérience avec vous.

Le 7 mais 2010, vers 3h du matin, mon mari s’est réveillé et me demande si tout va bien. Il sent que je ne dormais pas. Effectivement je n’ai cessé de me réveiller cette nuit à cause des contractions. Cela fait plusieurs mois que j’étais en congés car j’avais souvent des contractions et bébé était pressé de sortir. Il fallait que je me ménage pour arriver au moins à 8 mois de grossesse. Mon bébé était prévu pour entre le 4 et 9 juin. Cette nuit, j’avais des contractions mais je pensais que c’était comme les autres fois vu que je n’étais qu’à 8 mois de grossesse. Je comptais le nombre de contraction et le temps entre 2. C’est vraiment très rapproché quand même.
A 3h du matin donc, mon mari me proposait d’aller à la maternité pour voir et que ce n’était pas grave si c’était une fausse alerte. On est donc parti à la maternité avec ma petite valise et un manteau léger comme il faisait bon cette nuit. Nous étions à 7 minutes de la maternité. Oui c’est précis. On avait chronométré il y a quelques mois pour bien se préparer pour le jour J ;o)

Nous nous sommes garés tranquillement sur le parking à côté de l’hôpital. Sur le chemin, j’ai eu une contraction qui pour la 1ère fois m’a fait arrêter de marcher. Tiens, cela me rappelait ce que me disait la sage femme avec qui on faisait la sophrologie. En effet, je lui ai demandé mainte fois comme reconnaitre les contractions du jour J et elle m’avait dit que quelque soit ce que l’on fait à ce moment là, cette contraction nous arrête nettes dans notre action.

Nous arrivons devant la partie maternité. Il fallait appuyer sur une sonnette comme c’était la nuit et expliquer ce qui nous arrive. Une voix nous explique d’entrer, de passer la porte sur la gauche puis de placer la maman (donc moi) sur un fauteuil roulant puis de sonner à une autre porte. Les couloirs étaient déserts. Il y régnait une ambiance calme mais sereine. Nous arrivons devant la fameuse porte. Mon mari sonne. Une sage femme nous ouvre. Elle me place dans une petite chambre avec des appareils et un lit sur lequel je devais m’allonger. C’était la chambre des examens pour voir si le col est dilaté, pour prendre nos coordonnées … La sage femme m’examinait et me dit : « vous avez le choix » (là je me suis dit qu’elle allait poursuivre en disant que je pouvais attendre là ou rentrer à la maison et revenir plus tard). En fait, elle a dit « vous avez le choix entre avoir la péridurale maintenant ou plus tard », le bébé va arriver bientôt. Quoi ? Comment ? ça y est ? Bien sûr que je veux la péridurale maintenant.
J’ai toujours eu peur de l’accouchement.
On m’installa dans une chambre d’accouchement pendant que le papa est parti mettre sa tenue. La chambre était très spacieuse et toute neuve. Mon lit était dans un coin et pas loin se trouvait le lit sur lequel se fera les soins du bébé. A l’opposé, il y avait un grand plan de travail avec des instruments, des appareils …
On me posa une perfusion. Qu’est ce que ça fait mal ça !
Puis une anesthésiste, très sérieuse, est venue me poser à péridurale. Elle me disait tout le temps de faire le dos rond. Mais je ne suis pas super souple et j’avais du mal. J’avais peur qu’elle abandonne la péridurale. Mais ça va. Cela m’a fait assez mal mais dès que l’effet de la péridural a commencé à se sentir, je n’avais plus mal. Par contre, pour la perf, c’est autre chose.
La chambre était vraiment très chaleureuse avec une lumière tamisée. Mon mari avait mis une couverture sur moi. Mes copines m’ont tous raconté qu’elles avaient froid en attendant l’accouchement, mais moi, ça allait.
Mon col se dilatait bien. Ma sage femme est partie faire sa siester et c’est un sage femme qui s’occupait de moi en attendant. Il a rompu la poche des eaux.
J’avais la pompe de la péridurale que je pouvais gérer par moi-même. Ca c’est top. Dès que je commençais à sentir quelque chose, je me remettais une dose. L’appareil contrôlait quand même les intervalles minimum entre les doses.
Je somnolais et discutait de temps en temps avec mon mari. Dehors, le soleil commence à se lever. Il est 7h. Ma sage femme me prévient qu’elle allait faire l’accouchement d’une autre femme à côté et ce sera mon tour après. Vite vite, une autre dose de péridurale pour ne pas avoir mal. Je crois que j’ai un peu abusé car je n’ai absolument rien senti après. Certaines femmes veulent sentir passer le bébé mais moi pas du tout.
Ca y est, ma sage femme est revenue avec une assistante. C’est à mon tour. Bébé est né à 7h54, 2kg520, 44 cm. c’est une petite crevette qui n’a passé que 8 mois dans mon ventre. Je n’avais pris que 6kg pendant ma grossesse mais tout va bien, elle est en pleine forme.

J’ai adoré mon accouchement, moi qui en avait tellement peur. L’équipe était sympa tout en restant en retrait pour que nous nous sentions à l’aise. La chambre était propre et immense. Mon mari avait se place et ne gênait pas. Comme c’était la nuit, c’était calme et reposant. J’ai adoré le lever du soleil. J’ai tout adoré : la présence de mon mari et l’arrivée de ma petite puce. Comment elle a pu tenir dans mon ventre ? Elle est toute petite, toute fripée. Ca fait bizarre d’avoir un nouveau membre dans la famille. Elle est si légère mais quelle énergie quand elle pleure. Je crois que je l’aime déjà.

Petite anecdote : par la suite, en attendant d’avoir une chambre, on m’avait installé sur un lit dans au fond d’un couloir, bébé sur moi et papa avec nous. De là, on suivait les activités des sages femme et des futurs parents qui passaient. Une femme hurlait très très fort. Elle réclamait la péridurale mais apparemment on ne pouvait pas le lui donner tant qu’elle n’avait pas la perf. On avait du mal à lui faire la perf sur les bras et ils ont même essayé sur les jambes. Elle hurlait tellement que j’étais contente d’avoir déjà accouché, sinon j’aurais eu trop peur d’avoir mal comme elle et cela m’aurait angoissé.

3 comments

  1. assmatcoco says:

    Ici 3 accouchements tous differents mais tous magiques
    Le 1er avec peridurale, c'etais le plus dur et le plus long des trois
    Le 2eme sans peri, tres rapide
    et le 3eme prevu et fait a la maison donc sans peri

Laisser un commentaire