Le jour de mon accouchement raconté par le papa

Chéri, raconte-nous le jour de la naissance de notre bébé.

Le papa :

Si je dois résumer le jour de l’accouchement vu par le papa, je dirais tout d’abord qu’il s’agit d’un jour très contrasté : il est à la fois irréel mais très concret avec l’arrivée du bébé que l’on attendait depuis longtemps et l’attente est longue mais on a l’impression que l’on a le temps de rien faire.
C’est aussi l’une des journées les plus excitantes de nos vies. Surtout pour nous les papas qui allons enfin avoir la possibilité de partager ce que les mamans sentent depuis 9 mois. L’aventure va commencer à 3 et nous prenons enfin notre place dans ce binôme mère-enfant.

Dans mon cas, nous ne nous attendions pas à ce que notre bébé arrive aussi vite, 1 mois avant le terme. J’étais impatient de la voir donc très heureux mais après coup, j’aurais préféré qu’elle reste quelques temps encore dans le ventre de sa maman.
Ma femme a eu des contractions très tôt dans la grossesse et on l’a donc mise sous Spasfon. Cela a correctement fonctionné, jusqu’au dernier rendez-vous avec la sage femme de la maternité qui nous a dit qu’elle pouvait arrêter de prendre ce médicament et laisser la petite arriver quand elle en a envie.
La veille au soir de l’accouchement, nous avons vu notre sage femme de ville qui nous a donné les cours de préparation à l’accouchement et en particulier les cours de respiration et pour apprendre à pousser à ma femme.
Nous pensons que cela a été l’élément déclencheur de fortes contractions. Nous nous sommes couchés et j’ai dormi comme un loire jusque 2h30. Ma femme n’a absolument pas dormi de la nuit à cause de ses contractions et a eu la gentillesse de ne pas me réveiller, jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus.
Elle voulait mon avis, savoir si on se déplace pour s’assurer que le travail a commencé. Elle avait l’air d’en avoir régulièrement donc on est partis.
On a eu beaucoup de chance, le travail s’est fait pendant la nuit et j’étais donc disponible. Mais en en parlant avec nos amis, beaucoup d’entre eux ont eu leur bébé au moment où le papa était à la maison. Est-ce un hasard ?

Une fois arrivés à la maternité, on nous a appris que ma femme avait effectivement commencé le travail. Ce fut de suite une joie pour moi suivi d’une longue, longue attente.
Les sages-femmes et aides-soignantes passaient régulièrement mais cela n’avançait pas. Jusqu’à ce que l’une d’entre-elles décide de percer la poche des eaux et tout s’est enclenché.
Le travail fut plus « simple » que prévu, je ne sais pas si je peux me permettre de dire ça à la place de la maman. La péridurale étant efficace, ma femme ne ressentait pas de douleur et de souffrance particulière. J’étais à ses côtés mais je n’ai pas eu grand chose à faire.
Elle fut exemplaire, aucun hurlement, aucune plainte, tout se passait bien. Jusqu’à ce qu’ils nous parlent d’épisiotomie, nous n’étions pas pour vu tout ce qu’on avait lu et vu que l’une de nos amies à souffert le martyr après cela. Mais la sage-femme était rassurante et apparemment, a bien fait son travail.
Puis la petite est arrivée. Ma première réaction « Oh ma pauvre petite, on t’a fait moche ».
 

J’ai suivi comme quasiment tous les pères les premiers examens faits au bébé. La pesée nous a appris qu’elle ne faisait que 2kg520 pour 44 cm. Une toute petite crevette qui n’aurait pas dû naître aussitôt. Mais notre séjour en néonat par la suite dû à sa jaunisse nous a montré qu’il ne fallait vraiment pas nous plaindre. Notre crevette faisait vraiment gigantesque à côté des bouts de choux arrivés à 6 mois.
Pour en revenir à cette journée, comme quasiment tous les pères, je ne quittais pas mon caméscope acheté pour l’occasion pour immortaliser ce moment.
Par la suite, j’ai de nouveau joué mon rôle de père en prévenant la famille de la naissance de la petite avec quelques petites photos.
Il y a quand même eu un petit couac : pas de chambre pour nous accueillir. Nous avons donc passé une demi-journée dans le couloir et ce fut épique en terme d’anecdotes.
Entre les mères qui hurlent puisqu’elles veulent la péridurale mais qu’elles n’y ont plus le droit, entre celles qui doivent subir une césarienne et que la sage femme ressort avec un sumo de 4kg5, 2 fois plus gros que notre petite et qui ne ressemble déjà plus à un bébé…
Bref, nous avons été installés dans notre chambre. Maman et bébé ont un repos bien mérité tandis que papa doit aller déclarer le bébé à la mairie, faire des allers-retours entre la maison et la maternité pour ramener des objets oubliés ou tout simplement aller dormir.
C’est la nouvelle vie de papa qui commence…

Laisser un commentaire